(set: $roulis += 0)
t une pier
sur la pente d'une montagne
tu fais quoi ?
[[rester là]] ou [[essayer de dévaler la pente]]tu restes là
sans bouger
[[t'es toujours une pierre|t 1 pier]]
tu peux pas, t'es une pierre.
[[attendre des millions d'année]] ou [[se résigner à son sort|t 1 pier]]t'attends des millions d'années
petit à petit, les saisons passent, l'hiver te glace, fait craquer ta surface et l'été t'assèche ; tu perds un tout petit peu de ta substance, mais t'es solide ; et surtout le sol en-dessous de toi se creuse petit à petit sous l'effet conjugué de la pluie, du vent, du froid, du soleil. Et un jour, fragilisé, il s'est tellement creusé que plus rien ne te retient.
[[Et tu dévales la pente !]]Tu roules tu roules tu roules !!! Hahaha le sentiment du vent frais qui fouette ta surface, le vide en dessous qui t'appelle et se rapproche de plus en plus vite, la liberté d'échapper à ton élément et à ta condition, et que tu tournes et que tu roules et que tu rotationnes et fais des petits bonds, qu'est-ce que ce serait grisant si t'avais des sentiments !!! Mais forcément t'en as pas t'es une pierre !!
[[Et un moment ça s'arrête.]](set: $roulis += 1)
Voilà le sol en-dessous de toi est redevenu assez plat pour te retenir.
[[T'es toujours la même pierre|t 1 pier]]{(if: $roulis > 1)[, [[mais ça peut valoir le coup de considérer le paysage nouveau]]]}C'est un col entre deux sommets. Le col sépare deux vallées et il y a plein d'autres montagnes, au loin, qui bordent ces deux vallées. Tu te trouves plutôt du côté de la pente qui va vers la vallée de gauche que de la pente qui va vers la vallée de droite. C'est beau. Enfin tu t'en rends pas vraiment compte vu que t'es une pierre.
[[Attendre]] ou [[essayer d'aller vers la vallée de droite]]c'est toujours la vallée, mais un peu plus proche qu'avant la vallée, celle qui t'a avalée, celle que t'as dévalée.(set: $roulisentrevallees += 0)
t'attends
des millions d'années encore
et puis un jour, un tremblement de terre un peu plus fort que les autres, le sol s'effondre sous toi, [[tu rechutes]]Bon courage mon gars.
[[Essayer quand même]]Ça marche pas car tu n'as aucun moyen d'action car tu es une pierre
[[Bon... attendre|Attendre]]tu dévales la pente, t'attends , le paysage se transforme, les montagnes changent, t'arrives toujours à des cols nouveaux(set: $roulisentrevallees += 1)
et tu roules et tu roules {(if: $roulisentrevallees < 4)[ [[et tu roules]] ](else: )[ [[et tu roules|finalement t'arrives au fond d'une vallée]] ]}et là tu t'arrêtes. La pente n'est plus assez forte pour t'entraîner. Autour c'est toujours la même vallée, celle qui t'a avalée, celle que t'as dévalée. Mais en fait non c'est plus vraiment la même vallée, en quelques millions d'années y'en a eu des changements, la vallée s'est subdivisée. En fait te voilà sur un col à nouveau qui sépare la vallée en deux sous-vallées, une à gauche une à droite. Plus près de la vallée de gauche que de celle de droite.
[[Attendre]]Finalement, t'arrives au fond d'une vallée. Le paysage a plus grand-chose à voir avec ce qu'il était il y a des millions d'années. De la vie a apparu, disparu, réapparu ; des vallées se sont creusées, d'autres remblayées ; certaines montagnes ont apparu et d'autres disparu. Forcément tout ça ça te dépasse un peu, t'es jamais qu'une pierre perdue dans cet engrenage tectonique incessant et effréné. Il y a des arbres autour de toi, certains sont déracinés ou couchés par l'éboulis qui a suivi le tremblement de terre et qui t'a emportée dans son sillage - merci, l'éboulis. En contrebas on devinerait presque un bruit de rivière frémissante, si tant est qu'on avait des capacités cognitives & sensorielles. C'est à peu près tout.
[[Attendre encore]]Pas si longtemps après (quelques mois ? 1 an ? 5 ans ?), des pluies torrentielles font apparaître des torrents (sic) un peu partout, dont un [[qui t'emporte]] vers la rivière et le fond de vallée.(set: $repartis += 0)
Et glou et glou et glou et glou ! ah ben non t'as pas besoin de respirer !! Génial !!!! serait ce que tu penserais si tu pouvais penser. {(if: $repartis >= 1)[Ça se répète un peu tout ça, mais tu t'en rends pas compte.]}{(if: $repartis >= 2)[Ça se répète même beaucoup.]}
Mais ce n'est pas le cas alors tu te contentes de te laisser emporter sans y penser, et bientôt tu rejoins la rivière, y'a plein de pierres qui te ressemblent au fond, qui ont été emportées aussi. Le courant t'entraîne loin, loin, loin[[...]]...un moment ça s'arrête... [[et quelques millions d'années plus tard]]...
(set: $repartis += 1){(if: $repartis < 3)[ [[ça repart|qui t'emporte]] ] (else: )[ [[ça repart| la suite]] ]...}Tiens, le courant s'accélère. Des forces nées de la confrontation d'eaux différentes t'arrachent à ton élément plus que jamais. De l'eau salée, plus chaude, plus poisseuse et poissoneuse, vient contraindre en de sinueuses volutes l'eau qui vient de ta montagne, chargée des produits de la terre charriés dans son passage. Un estuaire boueux dans lequel [[tu finis par t'enfoncer]]...Le noir, le silence, le plein autour de toi. T'étoufferais presque. Tu t'enfonces toujours, au fil des millions d'années, de plus en plus profond, il fait de plus en plus chaud, l'atmosphère est de plus en plus oppressante... Bientôt, tout ç ava fusionner en magma peut-être... Vas-tu résister ? Toi qui a réussi à si peu s'éroder au fil des millions d'années, [[pourras-tu conserver ton intégrité physique dans cet enfer minéral qui s'annonce ?]]Autour de toi tout rougeoie, jaunoie, orangeoie, et dans cette intimité où depuis longtemps aucun jour, aucun vide, aucun air ne perce plus ; de la lumière apparaît comme par magie, mais l'espace est tellement encombré que même si t'avais des yeux tu verrais rien d'autres que les trucs les plus chauds, brûlants, à ton immédiate proximité, ceux qui te touchent presque... cela dit y'en a de plus en plus. La fusion de la matière progresse vers toi aussi, [[et bientôt...]]...finalement, toi aussi tu fonds.
Tu commences par rougeoyer faiblement d'abord. Puis tu rougeoies tout à fait, et ça change de couleur, oscillant entre l'orange, le jaune et le blanc éclat. Ta masse toute entière se déforme, se dilate, se mélange aux autres masses en fusion alentour. [[Tu n'es plus qu'un truc visqueux et chaud dans un réservoir de trucs visqueus et chauds qui se dilate, se dilate...]]Ta précieuse uniformité que t'as gardée pendant des millions d'années vient de prendre fin. Tes particules s'éparpillent au gré du flot lent de la roche liquide, des courants brûlants de cette masse de feu solide. [[Te voilà mélangé à tout ça.]]Combien de temps à errer dans cet état ? Dans cette poche magmatique souterraine, entraînée à une vitesse cosmique vers de nouveaux continents, traverant des mers et océans, tandis qu'à la surface mille histoire d'êtres vivants et moins vivants changent l'aspect de cette planète, que des évènements cosmiques au loin loin loin brûlent et créent des mondes, que même [[le soleil proche en vient à vieillir.]]Mais y'a encore le temps, holà ! quelques milliards d'années. Pour l'instant; le jeu de la tectonique fait que ta poche de magma soudain veut s'échapper de dessous le sol. La terre remonte à la surface du plancher océanique, dans un fracas inaudible sans pareil... Et c'est la première éruption ! Jaillissante, la masse en fusion - dans laquelle tu es toute entière contenue à présent - rencontre les eaux, créant cendres, fumées, vapeurs, et finalement [[se figeant en une nouvelle roche.]]Le processus dure un moment, en plusieurs mois un volcan sous marin est créé. De pierre tu es devenue magma, puis te voilà dans ce [[volcan sous-marin.]]Des années passent. Des millions d'années. Puis des dizaines de millions d'années, le volcan s'érode, tes particules s'éparpillent dans l'océan, puis des dizaines de dizaines de millions d'années, le volcan devient une île, érosion, tes particules sur toute la surface de la planète, subissant sans en avoir conscience des aventures semblables à celles qui t'ont amenées là, peut-être une expansion de l'espèce vivante dominante à d'autres planètes, peut-être leur extinction à cause de la pollution qu'ils ont créée, peut-être l'invasion par des extraterrestres, qui sait ; un milliard d'années, deux milliards. [[Avec le soleil approchant de sa mort]] la planète se réchauffe, la vie se raréfie puis disparaît tout à fait.Le soleil chauffe et se dilate tant qu'il en vient à absorber les planètes alentour. Quelques milliards d'années et c'est le tour de ta planète. Voilà, tu fais partie du soleil (qui n'en finit plus de mourir). Complètement atomisé, plasma en fusion, mais dans le soleil, [[qui va mourrant pour encore quelques milliards d'années]].Pour mourrir, le soleil brûle toute sa masse dans un gigantesque chant du cygne ; ce faisant son volume augment considérabement. Quelques milliards d'années plus tard il finit par s'effondrer sur lui même en une incroyable héliogabalique explosion cosmique, [[éjectant une grande partie de sa masse dans l'espace.]]Te voilà à la fois résidant encore en partie dans ton [[étoile d'origine]], et partie de [[masses expulsées dans l'espace.]]Devenue naine blanche, d'une extrème densité, le soleil reste très longtemps seul dans l'espace. Des milliards de milliards d'années passent, puis des milliards de milliards... et la matière finit par se cristalliser. Les étoiles autour s'éloignent. L'espace devient de plus en plus froid et solitaire. [[La structure de l'espace-temps s'étire...]]En sorte de rayonnement cosmique, en quelques milliards de milliards de milliards d'années, les particules qui te composaient finissent par parcourir l'univers. Mais elles ne vont pas assez vite pour atteindre beaucoup d'autres mondes, car tout en voyageant ces rayonnements sont dépassés par la vitesse de [[l'étirement de la structure de l'univers|La structure de l'espace-temps s'étire...]] qui...se morcelle, se désagrège[[... ]]...et puis, plus rien. [[fin]][.]
[[revenir au début|t 1 pier]] || [[suivre une autre portion des particules|éjectant une grande partie de sa masse dans l'espace.]]